Compote de pommes ou y'a du rose dans mes placards!

J'adoooore l'automne. Je sais, je vous l'ai déjà dit, sûrement, mais je n'y peux rien, j'adooooooore l'automne!
J'aime les pommes, les courges, les feuilles de toutes les couleurs, la combinaison air frais et soleil chaud, le tapis de feuille dans lequel on donne un coup de pied distraitement, le sourire aux lèvres, les premières odeurs de feu de bois, les nuits froides, la permission d'allumer le four sans transformer ma cuisine en sauna, etc..... je vous épargne le reste. À l'automne, je ne suis pas responsable ce que je déblatère. Parce que j'adoooooore l'automne!

L'automne, pour moi, ça signifie aussi le temps des pommes. Mes parents nous ont toujours amenées aux pommes. Je me rappelle ces arbres immenses aux sommets desquels on grimpait à l'aide d'échelles gigantesques pour atteindre cette pomme que l'on convoitait et que l'on expose ensuite fièrement en gesticulant: "regarde maman, elle est énoooooorme!". Ma mère préférait les Cortland, toutes veinées roses après la première gelée et si sucrées. Mon père, lui, affectionnait (et toujours) les McIntosch acides et croquantes. Moi, je votais toujours pour mon père, mais maintenant la Cortland est ma préférée. Rendues à la maison, ces pommes se transformaient en tartes, puddings et gâteaux sans sucre et bien sûr....en compote.

La méthode de ma mère consiste à faire cuire les pommes avec la pelure qui transmet sa couleur à la pomme. Les pommes cuites sont ensuite passées au passe-purée et légèrement sucrées, si on en a envie mais c'est facultatif. Des fois elle était congelée dans de petits pots en plastique et des fois mise en conserves. C'est la solution que j'ai choisie cette fois-ci, pour éviter de surcharger mon congélateur.

Je comptais sur mon lave-vaisselle pour stériliser mes pots mais voilà, il m'a lâché. Eh oui, exactement aujourd'hui. La lui de Murphy oblige. Alors j'ai stérilisé mes pots au four à 400°F (200°C). Les couvercles avaient bouillis et la compote chaude a été transvasée dans les pots. Au contact de ce dernier, la compote faisait "pschhhhh" et bouillonnait dans le pot en verre que je tenait au bout de pinces en silicone.

Mais le plus plaisant, le plus gratifiant, la raison pour laquelle je fais des conserves, c'est d'entendre les pots faire "Pop!". Ils l'ont tous fait, cette fois-ci, sauf un. Pas grave, un cadeau vite fait. Je suis fière. Fatiguée mais fière. J'ai 8 gros pots et 5 minis.

Et dire que tous ces pots ne signifient que le 2/3 d'un sac. Il m'en reste encore 2........